Mon podium des compléments alimentaires – Numéro 3 : oméga-3
- Véronique Gillas
- 14 oct. 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 15 oct. 2024

Voici donc le troisième élément de mon podium des compléments alimentaires. Je le mets sur le podium, parce que malheureusement, l’alimentation moderne ne permet pas d’avoir des apports suffisants dans bien des cas.
Nul doute que vous savez ce que c’est, un type de graisse, tant le marketing l’utilise pour vendre. Sachez cependant que les oméga-3 (au pluriel car ils existent sous plusieurs formes) sont fragiles, et n’aiment ni la chaleur de la cuisson, ni la congélation, ni l’oxygène...
Donc ne comptez pas sur les margarines, biscuits ou autres produits transformés stipulant leur richesse en oméga-3 pour avoir des taux santé.
Mais savez-vous pourquoi on en parle autant ?
Les oméga-3, notamment la forme EPA, ont l’intérêt d’avoir une action sur l’inflammation en tant que précurseur de molécules anti-inflammatoires.
Quand on sait que les maladies de civilisation (maladies cardio-vasculaires, obésité, diabète, maladies auto-immunes, maladies neurodégénératives…) sont toutes liées à l’inflammation, on comprend mieux leur intérêt.
Idéalement vous les trouverez
Côté végétal dans l’huile de lin, les graines de chia, l’huile de colza. Ils sont utiles, mais ils apportent de l’acide alpha linolénique qui doit être converti par nos enzymes en EPA, pour avoir cette action anti-inflammatoire, ce qui n’est pas chose facile.
Côté animal dans les petits poissons gras, à savoir les sardines, harengs, maquereaux que de nombreux consultants boudent par goût
La notion d’oméga-3 doit être envisagée dans le cadre plus large de l’équilibre des apports en acides gras.
A ce titre, l’analyse du « profil des acides gras érythrocytaires » est particulièrement intéressante en ce qu’elle permet d’avoir une bonne photographie des apports et de leur métabolisation. On observe que les déficits en EPA sont extrêmement fréquents, et surtout que leur proportion par rapport aux autres acides gras et notamment à l’acide arachidonique (que l’on trouve principalement dans les viandes et qui est précurseur de molécules inflammatoire) est le plus souvent catastrophique. Ainsi alors que l’on devrait avoir au maximum 3 à 4 fois plus d’acide arachidonique que d’EPA, il n’est pas rare d’observer des taux compris entre 15 et 25. Parfois plus…
Autrement dit, ces consultants sont assis sur un tas de brindille qui, s’il ne s’est pas déjà enflammé, le fera avec beaucoup plus de virulence dès la première occasion venue.
Si le poisson ne vous tente pas, vous pouvez envisager de prendre un complément. Mais attention, là-encore le marketing vous attend. Pour avoir de la qualité, exigez un label EPAX, QUALITYSILVER, FRIEND OF THE SEA... Et idéalement faites-vous suivre par une personne qualifiée car ce ne sont pas des molécules magiques et il est indispensable de gérer en parallèle votre niveau d’oxydation à défaut de quoi, ils vous feront plus de mal que de bien.
Comme toujours, la supplémentation n'est pas destinée à compenser le manque de diversité alimentaire. Je vous incite donc à commencer par améliorer votre assiette !!!
C’est avec plaisir que je vous partage ces informations. Merci de mentionner la source si vous partagez à votre tour tout ou partie de mes articles.
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