Analyses utiles à la personnalisation de l'assiette
- Véronique Gillas
- 20 sept. 2024
- 2 min de lecture

Nous avons vu dans les articles précédents ce qu’il était souhaitable de faire de façon générale pour améliorer ses apports alimentaires. Plus de végétaux, et de lipides, moins d’hydrates de carbones et sucres, une consommation raisonnable de protéines. Mais ces considérations demandent bien évidemment à être personnalisées.
Cet article a donc pour objectif de recenser les paramètres métaboliques qui vont être utiles à la personnalisation de l’assiette.
Commençons par les hydrates de carbone. Le paramètre de prédilection de votre médecin est bien évidemment la glycémie à jeun. Son interprétation sera plus préventive en dosant corrélativement l’insuline. Ces deux marqueurs étant le reflet de l’instant T, le dosage de l’hémoglobine glyquée permettra quant à lui d’avoir une vision du métabolisme glucidique sur une période plus longue.
N’oublions pas les triglycérides qui, bien que faisant partie du bilan lipidique sont bien plus influencés par la consommation de sucre et d’alcool que par les graisses.
Côté lipides, les marqueurs du cholestérol total, HDL et LDL sont incontournables.
J’y ajoute le profil des acides gras érythrocytaires (PAGE) qui donne de précieux renseignements sur la variété des lipides ingérés et assimilés, sur leur métabolisation et l’équilibre entre chacun d’eux. Étonnamment, cette analyse donnera également quelques renseignements sur l’insulino-résistance, et donc sur le métabolisme glucidique.
Autre analyse intéressante pour avoir un reflet de la consommation de fruits et légumes, le bilan des caroténoïdes. Je le classe ici car ce sont des molécules liposolubles qui vont donc dépendre de l’assimilation des graisses.
Enfin, concernant l’évaluation des apports protéiques, les analyses porteront sur leur dégradation avec le dosage de l’urée issue de la dégradation des acides aminés, la créatinine qui donne un reflet de la masse musculaire et des apports protéiques, et l’acide urique reflet de la consommation de protéines animales riches en purines.
S’agissant de produits de dégradation, leur interprétation se fera en contrôlant le fonctionnement du rein (clearance de la créatinine) et du foie.
Une bonne partie des paramètres présentés ici relèvent en principe de la compétence de votre médecin de famille. Il est donc tout à fait possible d’orienter votre assiette sur la base des analyses standards que votre médecin vous prescrit dans le cadre de votre suivi régulier.
Une vision plus complète comme celle présentée ici permettra une personnalisation de l’assiette plus fine, bien qu’encore imparfaite celle-ci n’intégrant pas les forces et faiblesses induites par votre génome. Mais ce sont là d’autres analyses sur lesquelles je reviendrai une prochaine fois.
C’est avec plaisir que je vous partage ces informations. Merci de mentionner la source si vous partagez à votre tour tout ou partie de mes articles.
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