Quand manger ? Eléments de réponse
- 23 sept. 2024
- 2 min de lecture

Voici une question apparemment toute simple, et pourtant tellement compliquée. Car cette question revêt de nombreux aspects, que les réponses que l’on peut trouver, vont trop souvent éluder.
Personnellement, il me semble que pour répondre correctement et de façon personnalisée à cette question, il faut savoir pour quoi et pour qui, on se la pose. Car comme toujours en santé fonctionnelle, il n’y a pas de réponse unique.
On va donc répondre à la question « quand manger ? » en considérant
les sensations alimentaires (faim, satiété…) et le rapport du patient à ses sensations alimentaires
la tendance au grignotage ou pas
les émotions et le stress, et l’impact qu’ils peuvent avoir sur les prises alimentaires et sur la digestion
les contraintes sociales, car vouloir imposer un rythme en complète dysharmonie avec la vie professionnelle ou familiale est utopique
le rapport à la nourriture, car s’il est déjà fragile ou perturbé, imposer un rythme peut être plus contre-productif que bénéfique
l’âge du patient. Les recommandations pour un enfant notamment ne seront pas les mêmes que pour un adulte
les éventuelles pathologies ou la situation physiologique du patient : le diabète de type 1, les pathologies digestives, la grossesse, l’allaitement, sont autant d’exemples de situations qui doivent être intégrées dans les recommandations données
la santé globale du patient, et ses marqueurs métaboliques
le fait qu’il soit en sous poids ou en surpoids
le rythme circadien et l’horloge biologique interne propre à chacun
le fait que les capacités digestives ne sont pas linéaires au cours de la journée
le phénomène du complexe migrant moteur, qui réalise le nettoyage de notre intestin, et apprécie que l’on ne mange pas en continu pour pouvoir s’exprimer
l’impact du rythme alimentaire sur les hormones et donc les conséquences possibles des modifications sur la situation hormonale du patient
l’impact des prises alimentaires sur le sommeil
l’impact sur l’humeur
le fait d’être (ou non) un sportif de haute intensité
...
Vous l’avez compris, la réponse devra donc intégrer de nombreux éléments, et être modulée en fonction des forces et des faiblesses génétiques, épigénétiques, métaboliques, hormonales, psychologiques… de chacun.
S’il s’avère que des modifications sont nécessaires, il faudra, avant de modifier quoi que ce soit dans ce rythme alimentaire, regarder où en est le patient, quel est son rythme actuel, et opérer des changements progressifs permettant au corps qui n’aime pas être brusqué de s’accoutumer à un nouveau mode de fonctionnement.
C’est avec plaisir que je vous partage ces informations. Merci de mentionner la source si vous partagez à votre tour tout ou partie de mes articles.
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